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mardi 1 octobre 2013

Europe - Une offre simplifiée

Les industriels de la viande vont simplifier leur offre

Par  - Publié le 
Viande 

Face à des distributeurs qui ne
veulent pas, ou peu, augmenter 
leurs prix d’achats de viandes, 
les industriels réfléchissent à la 
modernisation de leur offre avec 
une révision des appellations des
produits vendus en magasins, peu 
compréhensibles par le consommateur. 
Une thématique qui sera abordée lors de l’Assemblée générale des professionnels 
du secteur le 1er octobre.   

"Nous allons dresser des pistes pour sortir de la crise", a expliqué le 24 septembre, 
Pierre Halliez, le directeur général des industriels de la viande (Sniv-SNCP), en 
présentant le programme des débats de l’assemblée générale du syndicat le 1er 
octobre. Depuis près de deux ans, les industriels de la viande se heurtent à des
logiques économiques "qui ne sont plus en phase avec l’amont de la filière", 
insiste-t-il : les cours des céréales flambent et les distributeurs refusent de 
répercuter ces hausses. Selon l’Observatoire des prix et des marges, les prix 
payés aux éleveurs ont bondi de 8 % en deux ans et les marges des GMS 
ont progressé du même ordre.

Mais dans le même temps, les marges des industriels ont reculé de 15%. 
"Il faut réinventer un modèle avec la grande distribution", insiste-t-il. Jusqu’à 
présent, cette revendication assez ancienne des industriels, est restée lettre morte.
"Dans un marché de la consommation atone, où la guerre des parts de marché règne 
entre distributeurs,il est difficile de trouver des dynamiques commerciales pour faire 
passer des hausses de prix", reconnaît Pierre Halliez.
RENOUVELER L’OFFRE
En attendant la table ronde du 1er octobre, qui devrait réunir le directeur des produits 
frais du groupe Carrefour et Jean-Paul Bigard, le PDG de Bigard SA et président du 
Sniv-SNCP, la filière tente d’améliorer son offre. Il était temps. "Il y a trop de déceptions 
des consommateurs dans leurs assiettes sur ce qu’ils ont acheté en rayons", explique 
le directeur du Sniv-SNCP, reconnaissant que l’offre actuelle ne répond plus aux attentes 
des clients. La réflexion lancée en février 2013, lors des assises des Etats généraux de 
la viande, devrait déboucher au cours du second semestre 2014.

"Le but est d’améliorer les taux de rotations en rayons en réduisant le nombre 
d’appellations des morceaux. Un système à plusieurs étoiles permettrait de qualifier 
le résultat gustatif de la viande, en précisant les viandes à bouillir, à poêler, ou à griller",
détaille Pierre Halliez. Mais les industriels de la viande bovine et porcine ont également
un important travail à faire en matière d’innovations produits. La filière volailles, pourtant
mal en point, a réussi à diversifier son offre, là où la viande de porc est restée sur une
offre très basique, à faible valeur ajoutée. Un constat reconnu en partie par le Sniv-SNCP,
mais qui met en avant "les difficultés à innover dans un secteur sans marges".

DES CLAUSES DE RÉVISION DE PRIX
Les clauses de révisions de prix instaurées dans la loi sur la Consommation de 
Benoit Hamon permettront-elles de redonner du pouvoir aux industriels dans les 
négociations commerciales ? Paul Rouche, le directeur délégué du Sniv-SNCP, 
en doute. "Un tel mécanisme existait déjà avant et était inapplicable. Je ne vois 
pas comment on pourrait forcer les distributeurs à revenir à la table des 
négociations pour augmenter leurs prix", insiste-t-il. Selon lui, l’instauration d’un 
médiateur permanent des relations commerciales dans la loi d’avenir agricole de 
Stéphane Le Foll risque de ne pas changer grand-chose non plus.

RÉDUIRE L’ÉCART DES COÛTS AVEC L’ALLEMAGNE
Un autre espoir pour redonner de l’air à la filière française repose sur la mise en place 
d’un salaire minimum en Allemagne, conformément aux engagements récents de la 
chancelière Angela Merkel, réélue le 22 septembre. Cela pourrait permettre de réduire 
l’écart du coût de production entre les abattoirs français et allemands. "Aux dernières 
nouvelles, Angela Merkel préfèrerait des accords de branche plutôt qu’un système 
global encadré par l’Etat", regrette Pierre Halliez, qui ne croit pas à l’instauration 
rapide d’un Smic en Allemagne. "On va continuer à se battre", promet-il. La pression 
de plusieurs états membres de l'Union et de l’opinion publique en Allemagne devraient 
les aider.

Source : www.usinenouvelle.comAdrien Cahuzac

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