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lundi 6 février 2012

Virage santé chez l’épicier

Plus informés que jamais sur ce qui est bon ou mauvais pour eux, les consommateurs veulent trouver des produits santé chez leur épicier. L’industrie alimentaire s’ajuste en diversifiant son offre. Du coup, les usines doivent compter sur l’expertise d’un personnel spécialisé.


À l’époque de nos grands-mères, le lait 3,25 %, le beurre, la viande rouge et la graisse Crisco régnaient dans bien des garde-manger. Autres temps, autres mœurs. Ces produits sont certes toujours sur les tablettes des supermarchés, mais ils partagent l’espace avec de nouveaux aliments aux vertus plus santé. Quand un produit ne renforce pas le système immunitaire, il abaisse le cholestérol sanguin, réduit le risque de maladies du cœur ou favorise la régularité.
«Un des exemples les plus visibles de ce virage santé dans l’industrie alimentaire est la diminution ou l’élimination de ce qui est mauvais pour la santé dans la liste des ingrédients, expose Lise Perron, directrice générale au Comité sectoriel de main-d’œuvre en transformation alimentaire. On parle principalement du sel, du sucre et des gras trans et saturés.» À titre d’exemples : les jus de fruits sans sucre ajouté et la margarine qui bloque l’absortion du cholestérol.
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De plus, «les colorants, les arômes artificiels et les agents de conservation aux noms qui n’inspirent pas confiance ont de moins en moins la cote», illustre Jean Amiot, professeur en sciences des aliments et de nutrition, à l’Université Laval.
Mais c’est la guerre au gras trans – lequel fait monter en flèche le risque de maladies coronariennes – qui illustre le mieux cette tendance. «Le consommateur veut en voir le moins possible dans son panier d’épicerie, observe Christine Jean, directrice technique au Conseil de la transformation agroalimentaire et des produits de consommation. Aujourd’hui, c’est impensable pour un fabricant de proposer des biscuits bourrés d’huiles hydrogénées comme il y a dix ans.»

Comment satisfaire l’appétit des Y : les grandes chaînes d’alimentation mettent au banc d’essai une nouvelle recette.

La mention obligatoire des gras trans sur les étiquettes des produits, en vigueur depuis 2003, a d’ailleurs poussé les fabricants à les délaisser. Le consommateur ainsi informé de ce qu’il achète ne veut plus de gras trans. Et les entreprises de transformation alimentaire ont dû trouver des solutions de rechange.

Aliments bienfaiteurs //

La révolution santé en alimentation ne chasse pas seulement les mauvais ingrédients, elle stimule aussi l’ajout d’aliments bénéfiques. Le fabricant de pâte à muffins et gâteaux congelés Nutrifrance illustre bien cette tendance. Après avoir tablé sur la confection de muffins ne contenant pas de gras trans, d’agents de conservation, ni de colorants ou d’arômes artificiels, l’entreprise cuisine maintenant des muffins avec probiotiques, prébiotiques et oméga-3.
«La grande innovation santé, c’est justement l’introduction d’aliments fonctionnels dans les produits transformés», soutient Jean Amiot. On parle ici d’aliments auxquels on ajoute un composant comme des fibres, du calcium, des oméga-3 ou des probiotiques pour en améliorer les bienfaits sur la santé ou réduire les risques de maladies. Depuis quatre ans, ces aliments se multiplient sur les tablettes des supermarchés. On n’a qu’à penser aux jus de fruits enrichis en polyphénols (antioxydants) et oméga-3, aux yogourts avec probiotiques et aux biscuits avec prébiotiques.
Par ailleurs, les fabricants incorporent de plus en plus dans leurs recettes (biscuits, céréales, mets préparés, etc.) des aliments fonctionnels par nature, c’est-à-dire qui possèdent naturellement des propriétés bénéfiques pour la santé, comme les bleuets, les canneberges et les graines de lin.

http://carriere.jobboom.com/marche-travail/secteurs/agroalimentaire/2011/05/20/18173391-jm.html

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