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mercredi 25 janvier 2012

Farine de blé 100 % québécoise de Saint-Polycarpe

Le pdg des Moulins de Soulanges, Robert Beauchemin, jette un coup d'œil sur le blé naturel qui, à travers diverses étapes de production, sera transformé en farine de spécialité.  

 
SAINT-POLYCARPE – Les champs de blé se multiplient au Québec depuis quelques années. Un blé naturel qui pousse sans pesticides, ni engrais chimiques. Derrière cette nouvelle réalité écologique, se cache Les Moulins de Soulanges, une entreprise située sur le chemin Saint-Philippe à Saint-Polycarpe, en Montérégie.
Celle-ci produit des farines de spécialité qui entrent dans la confection des premiers pains 100 % québécois, distribués notamment par les boulangeries Première Moisson, Auger (marques Auger et Renaud) et Saint-Méthode.
Tout récemment, des publications spécialisées dans le domaine agroalimentaire ont souligné le travail et la réussite de cette entreprise méconnue, dont Le Bulletin des agriculteurs et La Terre de chez nous.
«On travaillait sur le projet depuis 2005 avec les responsables d'Agri-Fusion qui sont en fait des agriculteurs de Soulanges», a expliqué le président-directeur général Robert Beauchemin qui est aussi propriétaire de la Meunerie Milanaise à Milan, non loin de Lac-Mégantic, en Estrie.
Toujours est-il que l'entreprise a débuté ses opérations en février 2007, après un investissement de plus de 6 millions $. Elle est le fruit d'un partenariat réalisé entre la boulangerie Première Moisson, la Meunerie Milanaise et les agriculteurs d'Agri-Fusion.
Pourquoi avoir choisi le site de Saint-Polycarpe? «La localisation est intéressante. Nous sommes près de l'autoroute 20 et de la frontière ontarienne», a-t-il souligné.
Les Moulins de Soulanges emploient 22 personnes. L'approvisionnement en blé provient des quatre coins du Québec et même de l'est de l'Ontario. De 2500 acres de blé dont ils s'approvisionnaient en 2007, les responsables en arrivent aujourd'hui à 30 000 acres de superficie en production sous contrat.
Selon M. Beauchemin, l'objectif est d'atteindre entre 50 000 et 60 000 acres de production d'ici cinq ans. «On veut maintenir une croissance de 15 à 20 % par année, a-t-il dit. Les négociations s'effectuent directement avec les agriculteurs. On s'assure que les agriculteurs aient la meilleure qualité de blé possible. C'est pour cette raison que nous avons un agronome sur le terrain.»
En 2011, l'industrie du blé était à la baisse. La fluctuation provient des conditions économiques, de la productivité et de certains autres facteurs.
Écolo, mais pas bio
La fabrication de la farine passe par plusieurs étapes. Il y a tout d'abord le nettoyage du grain. Le blé est mouillé pour assouplir les amidons. Ensuite, le blé est mouillé une seconde fois. Il devient alors élastique et on procède au tamisage.
Puis, c'est la pesée, la mise en silo, le remixage, l'ensachage dans des poches de 20 kg et la distribution. La farine produite est écologique, mais pas biologique. Toutefois, la Meunerie Milanaise, en Estrie, produit de la farine biologique.
Une quarantaine de boulangeries artisanales de tous genres utilisent les différentes sortes de farines produites par l'entreprise de Saint-Polycarpe. La production s'établit à plus de 200 000 tonnes de farine par année. L'usine est en opération 24 heures par jour, 5 jours par semaine. D'ici l'automne, la production s'étendra sur 7 jours.
Robert Beauchemin a révélé que les Moulins de Soulanges détiennent moins de 2 % du marché de la farine au Québec. «Nous sommes considéré comme un petit joueur dans le marché», a-t-il dit.
Différentes sortes de farines de spécialité sont produites à Saint-Polycarpe. Elles peuvent tout aussi bien servir à faire des pains de spécialité, des croissants, des viennoiseries, des bagels, de la croûte à pizza et autres.
«Les pains de spécialité représentent 10 % du marché. Ce sont des pains plus raffinés qui ont une valeur ajoutée. Les produits de spécialité sont populaires au Québec. En Ontario, ça se développe assez bien et il en est de même aux États-Unis. Toutefois, il y a des marchés à conquérir dans les autres provinces canadiennes et dans certains États américains», a conclu M. Beauchemin.

http://fr.canoe.ca/infos/regional/archives/2012/01/20120121-163908.html

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